Notre buis béni à la main, nous allons acclamer notre Roi, notre Sauveur, le Messie ! Cette foule l'acclame... je veux être de cette foule de pèlerin qui ont empreintés ce chemin de St Jacques, la ville de l'apôtre qui a été témoin de la scène. C'est cette même foule (ou une autre ?, mais la foule est toujours versatile, manipulable à souhait par des minorités vociférantes...) qui quelques jours plus tard se retournera contre Jésus pour le juger, le mettre à mort, le crucifier. Pour ne pas être de cette foule, seule la voie de l'ascèse et du renoncement sont capables de nous tenir libre de toute manipulation, alors le camino semble approprié pour cet exercice ! E ultreïa ! Cela veut dire "plus outre" ou encore "en avant" (Duc in altum). Cette même phrase que Jésus dira pour affronter les renards qui le condamneront (cf Marc 14, 42). Nous, moi, nous ne sommes pas une foule, nous sommes un peuple ! Constitués tels par le Christ qui nous a sauvés et nous a rendus libres par le don de sa vie, par son sang versé, par sa mort sur la Croix... O Jésus que ce chemin, soit un chemin de libération !
Je veux aussi offrir ce pèlerinage pour les âmes du purgatoire qui sont si souvent oubliés dans nos prières et qui en ont tant besoin pour cheminer vers la maison du Père...
Hier, en allant acheter quelques cierges pour les enfants que je vais baptiser à la Veillée Pascale (ils seront 9 de 4 à 12 ans !), Mme Guédon, de la ciergerie bien connue à Poitiers, portant le même nom, m'a offert 2 petits lumignons pour la célébration de la messe sur le camino à l’effigie de St Jacques de Compostelle, de la statue que l'on trouve à l'église St Jacques de Châtellerault, auprès de laquelle j'ai vécu 9 années... Deo gratias !